Author(s) :

MAZOU Gnazégbo Hilaire, LEH Bi Zanhan Guy-Marcel, KOUA Aka N’Zi Jean Vincent.

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Abstract :

Si les politiques d’aide à l’autonomisation des jeunes filles visent une promotion du genre féminin pour une réduction des inégalités de sexes et de ces conséquences, elle reste cependant problématique et sujette à de nombreux obstacles. En effet, l’aide à l’autonomisation censée « émanciper » les jeunes filles, les rend d’une certaine manière plus vulnérable. L’implication des masculinités dominantes dans le processus d’autonomisation des jeunes filles joue à la fois un rôle d’accompagnement, de contrôle et d’accaparement. Le présent article a pour objectif de comprendre l’influence du rôle économique des hommes dans le processus d’autonomisation des jeunes filles. La recherche a été menée au Centre Providence de Bouaké, un centre de formation et de réinsertion formant les jeunes filles défavorisées, aux activités génératrices de revenus (AGR). Un total de 60 entretiens individuels et approfondis de type récit de vie, respectant les considérations éthiques a été réalisé. Les données collectées ont été analysées par le biais de l’approche compréhensive. On retient que l’insuffisance des contributions du centre et des familles respectives dans le processus d’autonomisation des jeunes filles, accentue le rôle économique et affectif des potentiels prétendants et partenaires sexuels. Le sexe transactionnel dans lequel elles sont impliquées avec ces partenaires assure leur survie et leur maintien durant le cursus de la formation. Mais, la dépendance économique associée au pouvoir des masculinités établis dans les relations avec leurs partenaires sexuels constituent un obstacle réel à leur autonomisation. Les cas de grossesses suivies d’abandon en sont les majeures conséquences. Une approche réadaptée des politiques spécialisées semble appropriée pour une autonomisation « complète » des jeunes filles.

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